Le jeudi 28 novembre 2024, le consortium Debbo Alafia dont est membre CAEB a organisé un cocktail de clôture du dit programme à la Villa Soudan à Bamako .
Debbo Alafia était un programme regroupant 4 organisation notament ASDAP? AMSS,AEN et CAEB financé par l’ ambassade du royaume des Pays-Bas . l’objectif global était de Contribuer à la réduction de la mortalité et la morbidité liées à la SR dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Ménaka . Comme tout programme, Debbo Alafia (Actions concertées pour l’amélioration de la santé de la reproduction et la promotion des droits des femmes et des filles) à ses spécificités , résultant des différentes concertations réalisées avec les acteurs au niveau des régions de Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao sur les problématiques de la Santé de la Reproduction, y compris les DSSR avec une approche locale impliquant les organisations de base comme maitres d’œuvre du changement. Un programme multi-acteurs avec les Services Techniques, les Collectivités Territoriales, les ONG , les associations, les agences culturelles, les centres de santé, les autorités traditionnelles et religieuses, les communicateurs traditionnelles et modernes,Un montage institutionnel particulier avec les partenaires contractuels, les PMO, les DRPFEF.
Durant 10 ans de mise en œuvre, les programme était basé sur le une approche de faire-faire et le processus de sélection des PMO (appel à candidature à enveloppes variables) avec des comités de sélection tournant composés d’acteurs compétents et jugés légitimes avec leadership, non choisi d’avance. Un nombre d’organisations et associations formées ayant servi le projet et constituant un vivier important à renforcer. Le rôle joué par des hommes (leaders communautaires) dans l’atteinte des résultats, promouvant la masculinité positive au seins de la communauté. Ces particularité du programme ont permis d’atteindre les résultats suivants :
Outcome haut niveau 1 : Réduction des grossesses précoces et non désirées.
Nombre de grossesses non désirées évitées : les différentes activités menées ont permis d’éviter 701 705 grossesses non désirées sur une prévision de 250 000 en fin de programme (dépassement de 451 705).
Aminata Sagara, membre de l’association des femmes à Sassogou « nous n’avons jamais eu autant d’information auparavant, on entend seulement le nom de ses produits, aujourd’hui grâce à l’ONG ADE-SAHEL et IWENE j’ai vu et compris l’importance de chaque produit contraceptif. Je m’engage à sensibiliser mon mari afin qu’il m’aide à adopter une méthode. C’est maintenant que nous avons reçu le bon projet « emégnadon-sé DEBBO ALAFIA yèraemégnadon-goyèbirèpo » traduction : « nous étions dans l’obscurité, l’arrivée du programme DA2 nous a éclairés ». Nous remercions nos partenaires.
Outcome haut niveau 2 : Les femmes et les filles en âge de procréer ont une liberté de choix dans l’utilisation des produits contraceptifs.
Nombre femmes/filles qui utilisent librement et qui ont une liberté de choix dans leurs produits contraceptifs : 680 832 femmes/filles sur une prévision de 250 000 (dépassement de 430 832). Cela s’explique entre autres par la grande mobilisation des PMO et l’engagement appréciable des leaders d’opinions pour la promotion de l’accès et l’utilisation des produits contraceptifs par les femmes et les filles.
Mme TOURE Nana TOURE : Sage -femme maîtresse au CSRéf de Bourem : « Nos structures sont actuellement approvisionnées par le Programme Debbo-Alafia 2 financé par l’Ambassade des Pays-Bas, à travers l’ONG locale HED TAMAT. Ces intrants mis à notre disposition ont permis de répondre efficacement à la forte demande des adhérentes. Dans le cercle de Bourem, ce programme a été un véritable socle pour les activités de prévention et de lutte contre les accouchements à domicile et des avortements clandestins chez les filles et adolescentes, ainsi que les pratiques néfastes en matière de SR/PF ».
Outcome intermédiaire 3.1 : Augmentation de l’engagement des communautés à abandonner les PTN
Nombre de nouveaux villages ayant abandonné l’excision. : 601 nouveaux villages signataires de la convention d’abandon de la pratique de l’excision sur une prévision de 1 000. Et 724 nouveaux villages signataires de convention d’abandon de la pratique du mariage des enfants, sur une prévision de 1 000. L’objectif du programme n’a pu être atteint pour plusieurs raisons entre autres l’insécurité rendant l’accès difficile aux villages dépassement interne de la population etc.
Temoignage de Kadidia Fofana, Komoguel 1, Mopti «J’ai été témoin de conséquence de l’excision sur ma belle-fille lors de son premier accouchement en 2020, son travail a commencé vers 2h du matin, j’ai l’ai accompagné au CSCom de Komoguel 1, le travail a tellement duré qu’on nous a fait savoir que l’accouchement ne sera pas facile vu qu’elle avait une kyste au niveau de son sexe dû à la pratique de l’excision et finalement ça été une césarienne, depuis ce jour, j’ai promis de ne plus jamais pratiquer l’excision dans ma famille. En tant que femme leader et grand-mère je m’engage à accompagner le projet dans cette action».
Outcome intermédiaire 3.2 : Augmentation de la réponse judiciaire aux PTN.
535 acteurs de la chaine pénale sur les 300 prévus ont bénéficié de renforcement des capacités.
IssiakaTessougué : Chef du village de Soulakanda dans la commune de Dimbal. Ce leader coutumier témoigne qu’il est père de neuf (09) filles et qu’aucune d’elles ne s’est mariée en deçà de 20 ans. Il poursuit pour dire aux autres participants de l’atelier que l’excision est l’une des causes de divorce aujourd’hui et des querelles interminables dans les foyers. Parce que la pratique a tellement de conséquences sur la sexualité des filles et des femmes que les maris sont obligés de divorcer ou prendre d’autres conjointes.
les objectifs fixés ont été atteint , nous ne pouvons qu’être fière et consolider les acquis pour d’autres actions et partenariats future dans l’optique de la mise à échelle des bonnes pratiques.